Histoire

Petit abrégé de l’Histoire de Reignac « Le village aux quatre noms »

Tout a dû commencer il y a 4000 à 5000 ans avant notre ère, nous sommes au Néolithique, les chasseurs se sont faits sédentaires en devenant éleveurs et agriculteurs. Ils s’installent dans cette partie de la vallée, à tel point que la tradition populaire situe un village détruit au lieu-dit « Roches Lunettes ». Les innombrables éclats jonchant le sol, retrouvés lors des fouilles, montrent qu’il y avait là un important atelier de taille qui aurait duré longtemps. Ils y laisseront aussi d’autres traces comme le dolmen mégalithe de la prairie de la Guignardière, aujourd’hui effondré, long de 4.30 mètres, ou ces remarquables enclos, vestiges des soubassements de constructions, repérés d’avion en de nombreux endroits de la commune.

Rien d’étonnant alors pour que dès l’époque romaine, notre commune qui porte alors le nom de Brixis (qui évoluera en Breis puis Bray suivant les transcriptions des scribes), ne devienne le carrefour de routes importantes : d’une part, la voie de Levroux à Tours dont certains vestiges étaient encore visibles en 1766, d’autre part la voie de Vendôme à Poitiers, route primitive de Paris à Bordeaux. Cette route passait devant l’église actuelle, enjambait le ruisseau de la Guignardière par une chaussée surélevée percée de 9 arches. Elle se terminait par un gué sur l’Indre praticable en été et relayé par un bac en hiver (moyen de passage qui subsistera jusqu’au XVIIème siècle avec la construction du premier pont enjambant l’Indre). Cette voie, qui deviendra plus tard une des routes de Saint Jacques de Compostelle, permit le développement important du village avec, dès le Moyen Age, l’installation de foires et marchés, de tavernes, d’auberges et d’artisans placés sous l’autorité d’une seigneurie très puissante. Au XIVème siècle, l’arrivée du nouveau seigneur, Jean du Fau, originaire de Normandie, entraîne la modification du toponyme de la baronnie du Bray en Le Fau. A cette époque Le Fau compte 108 familles, et dispose de tous les artisans nécessaires à la vie du village, d’un notaire, d’une dizaine de cabarets et de neuf hôtels.

Avec l’arrivée de Louis de Barberin, comte de Reignac en Saintonge, notre village va connaître un nouveau développement et changer une nouvelle fois de nom pour prendre celui de son nouveau Seigneur lorsque celui-ci deviendra marquis de Reignac en Touraine par lettre patente du roi Louis XIV en 1710. C’est à cette époque que le château va prendre son allure actuelle avec l’adjonction d’une aile en retour et la construction de la chapelle transformant la forteresse médiévale en une agréable demeure de style renaissance. Le dernier seigneur de Reignac sera Joseph Gilbert Paul du Mottier, plus connu sous le nom de marquis de la Fayette, qui était l’arrière-petit-fils de Louis de Barberin.

Lors de la période troublée de la Révolution, en 1793, notre commune perdra son nom de Reignac pour celui de Val Indre. Mais ce quatrième toponyme disparaîtra dès l’établissement de l’Empire pour reprendre celui de Reignac puis de Reignac-sur-Indre par décret du 13 août 1920.

En 1861, l’arrivée de la famille Muller allait marquer la commune pendant une cinquantaine d’années. Sous son impulsion, Reignac connut une période de forte prospérité et un développement économique. On lui doit la création d’une bibliothèque, d’un lavoir public, l’installation d’un corps de sapeurs-pompiers, la fondation d’une école pour filles, la construction de la gare avec une voie de retournement, la transformation du moulin en usine électrique permettant dès la fin du XIXème siècle à une partie du bourg de disposer de l’électricité. Edouard Muller qui sera maire de 1873 à 1913 et député de l’arrondissement sera aussi l’initiateur, dans sa ferme modèle, de la production d’un cognac et d’un champagne Château Reignac Grand Mousseux aujourd’hui, malheureusement, disparue.

C’est à cette époque en 1908 que sera créée la laiterie coopérative qui assurera la valorisation des produits laitiers de la région jusqu’en 2006.
De cette époque, le début du 20ème siècle, nous avons la chance de garder plusieurs images du village grâce aux nombreuses cartes postales conservées précieusement par M. Jean-Patrick Depont dont les parents habitaient dans le vieux bourg.

On constate que certains des 9 hôtels qui existaient lors de l’époque ‘Le Fau’ étaient encore en activité il y a un siècle. Sur les images, on distingue, l’hôtel des Voyageurs et l’hôtel de la Renaissance sur la place actuelle et un 3ème près de l’église. On peut voir également que notre Boulangerie est restée à la même adresse mais que depuis nous avons perdu plusieurs commerces sur cette place, à savoir une épicerie et les Docks de Blois.  Du côté du Vieux Bourg, ont disparu l’épicerie Guilbert située à côté de la Mairie actuelle ainsi qu'une boulangerie. L’aménagement du carrefour a vu disparaître les commerces de chaque côté de la rue des sabotiers.

L’histoire contemporaine fut marquée par la ligne de démarcation qui suivait les limites de notre commune et son rattachement à la zone libre et c’est aussi la construction des digues qui protègent depuis 1985 nos deux bourgs contre l’invasion intempestive des eaux de l’Indre. Une plaque commémorative a été installée au rondpoint du Café Brulé en 2020.

L'histoire du Blason de Reignac

Le château

Le premier castrum Brisis remonterait à Foulques Nerra, et serait l'un des 35 châteaux forts qu'il fit bâtir en Touraine. Ce premier château fut brûlé deux fois, partiellement en 1109, et totalement en 1117.Il ne reste aucune trace de cet ancien château qui était sur le coteau et était fortifié.
L'histoire architecturale du château actuel comprend trois grandes étapes. A la fin du XIVe notre bourg s'appelle tantôt Brays, tantôt le Fau. En 1420, la famille du Fau devient propriétaire, et en 1490 le Fau est érigé en baronnie. Les barons veulent moderniser le château. La forteresse médiévale va donc se modifier. A l'origine il avait quatre tours, une à chaque angle, deux grandes et deux petites, il était entouré de douves, et deux ponts levis permettaient d'y accéder. Les deux petites tours ont disparu, et le corps du logis principal flanqué de deux tours cylindriques (côté ouest du château), serait donc l'œuvre des barons du Fau.
Au XVIIIe, le nouveau propriétaire, Louis de Barberin, entreprend de profondes transformations, afin de mettre le château au goût du jour: comblement des douves, aménagement d'un vaste parc à la française, traversé par une allée de 2km, construction de communs, adjonction d'une aile. Il fait bâtir une chapelle dédiée à St Louis, inaugurée le 30 juillet 1717. Deux ans plus tard, il décède. En 1750, sa veuve lui fait ériger un somptueux mausolée en marbre avec cette épitaphe: «repose l'illustre et très puissant seigneur Louis de Barberin, comte de Reignac, marquis de Wartigny et de Reignac sur Indre, seigneur de Chanceaux, l'Epinay, Fontenay et Armançay. Maréchal de Camp, Commandeur de l'ordre de Saint Louis, Lieutenant du Roy de la Haute Touraine». Ce tombeau est toujours visible dans la chapelle du château.


Le dernier seigneur de Reignac sera Joseph Gilbert Paul du Mottier, plus connu sous le nom de Marquis de la Fayette, qui était l'arrière petit-fils de Louis de Barberin. La troisième étape des travaux a lieu dans la seconde moitié du XIXe. Elle est due à la famille Müller, qui achète Reignac en 1861, procédant à un habillage néogothique de la propriété. Edouard Müller, un banquier parisien, est maire de Reignac de 1873 à 1913. Mis en faillite en 1911, ses biens sont saisis, et le château de Reignac devient la propriété de la famille de Vibraye-Cheverny, qui le conserve jusqu'en 1978.

Le dolmen

Situé à proximité de l’Indre, entre le ruisseau de la Guignardière et le mur du parc du château se dresse le dolmen. Il s’agit d’un dolmen rectangulaire ouvert au sud-est. Sa table de 4,80m sur 3m est portée d’un côté par un support de 1,80m de long sur 1,30m de large. L’autre support a disparu. L’abbé Simonin a effectué des fouilles sur le site en 1949, ne trouvant que des couches déjà remaniées, mais seule la chambre a déjà été fouillée. De nouvelles recherches pourraient être entreprises autour de ce monument, où des structures existent vraisemblablement.


 L'église avec son clocher du Xème siècle

Grégoire de Tours mentionne une première église fondée par St Eustoche, évêque de Tours au milieu du 5éme siècle. L’édifice actuel en grande partie rénové à la fin du XIXe siècle a conservé son clocher du IXe ou Xe siècle, l’un des plus vieux de Touraine. Sur sa façade orientale, deux arcs, l’un de pierres plates, l’autre de briques, marquent l’emplacement de la nef carolingienne qui se développait de ce côté. L’orientation de l’église se trouvait donc inversée par rapport à sa disposition présente. Dans le mur Nord de la nef, un grand vitrail de 1887, signé A Clément, représente le martyr de St Etienne, patron de la paroisse.

La prison

La prison, du temps des seigneurs de Bray, était sans doute située auprès du château, le palais de justice étant, pensent certains auteurs, le grand bâtiment qui sert de bûcher au château.
Le 18 octobre 1808, un arrêté du Préfet d’Indre-et-Loire stipule que chaque commune doit employer un ou plusieurs gardes-champêtres choisis autant que possible parmi d’anciens militaires. Celui de Reignac ne va pas chômer dans la commune, il a droit de dresser procès-verbal contre les délinquants : pour la première infraction, amende de 5 francs; en cas de récidive, risque d’une peine de police.
La commune devra donc se doter d’une prison. On ne sait pas si elle a beaucoup servi … ! Le bâtiment tombé en désuétude fut aménagé en toilettes publiques.

Le lavoir

Le lavoir de Reignac est le seul lavoir du Lochois doté d’un séchoir à l’étage. On pense que cette installation date de l’époque de la famille Müller, propriétaire du château de 1861 à 1913. Une restauration récente lui a redonné son aspect extérieur d’origine.

Blason - Reignac-sur-Indre

Mairie de Reignac-sur-Indre
15 Bis rue Louis de Barberin
37310 REIGNAC-SUR-INDRE

Horaires d’ouvertures
Du Lundi au Vendredi : de 8h30 à 12h
Lundi, Mercredi, Jeudi et Vendredi : de 14h à 17h
Fermée le mardi après-midi.

Tel: 02 47 94 10 20

contact@reignac-sur-indre.fr

Contactez-nous

Archivage documents - Données personnelles - mentions légales